Analyser le problème
Les besoins des utilisateurs sont transcrits dans un cahier des charges. Le cahier des
charges précise les fonctionnalités des programmes informatiques (les applications),
c'est-à-dire ce qu'ils permettent de faire. A partir de ce document,
l'analyste-programmeur définit comment ce programme va fonctionner. Il organise dans le
détail la solution technique retenue en élaborant toute la chaîne de traitement. La
phase d'écriture du programme vient ensuite.
Adapter les progiciels
Les nouveaux outils de développement (ateliers de génie logiciel, langages orientés
objet) facilitent l'écriture des programmes et font évoluer l'activité de
l'analyste-programmeur vers plus d'analyse. Avec la progiciélisation, c'est-à-dire
l'utilisation de plus en plus fréquente de logiciels standard prêts-à-porter,
l'analyste-programmeur est souvent chargé d'adapter le progiciel en y apportant les
retouches nécessaires.
Tester la solution
L'analyste-programmeur participe aux essais et au lancement des applications. Il
rédige des notices techniques d'installation et des guides pour les utilisateurs. Il
réalise l'information, voire la formation des utilisateurs, et assure la maintenance des
applications.
Des contacts plus ou moins développés avec l'utilisateur
Selon la taille de l'équipe dans laquelle il travaille et l'envergure des projets,
l'analyste-programmeur peut être associé à la totalité du projet, depuis
l'élaboration du cahier des charges jusqu'à la formation des utilisateurs.
Dans les gros services informatiques très structurés, l'analyste-programmeur est
simplement chargé de l'écriture d'une partie d'un programme. Il n'a alors aucun contact
avec l'utilisateur.
Chez les utilisateurs et les sociétés de service
Actuellement, deux tiers des informaticiens sont employés chez les utilisateurs :
banques, assurances, commerce/distribution, transport, grandes entreprises publiques et
industrielles, etc.
L'autre tiers est employé chez les fournisseurs, essentiellement des SSII, sociétés
de services et d'ingénierie et informatique, qui effectuent des travaux à la demande des
entreprises utilisatrices. Le secteur des SSII est composé de quelques gros poids et de
milliers de petites sociétés spécialisées sur des créneaux très pointus.
Actuellement, les plus gros recruteurs d'informaticiens sont les SSII. Les conditions
de travail y sont parfois difficiles : horaires lourds, mobilité géographique quasi
inévitable, travail de nuit et les fins de semaine.
Dans les entreprises utilisatrices, la mobilité est de rigueur au moment du lancement
des grosses applications.
La majorité des emplois d'analyste-programmeur se trouve en informatique de gestion.
On trouve moins d'offres d'emploi concernant la gestion informatisée de la production
industrielle. Les industriels concentrent leurs efforts sur la gestion.
Savoir communiquer pour évoluer
Les offres d'emploi réclament souvent des connaissances techniques précises :
maîtrise des méthodes et outils de développement, pratique de 2 ou 3 langages de
programmation, connaissance d'un progiciel ou d'une gamme de matériel avec ses logiciels.
Parmi les qualités demandées, on relève : rigueur, sens de la méthode, facilité et
rapidité d'adaptation.
L'analyste-programmeur doit aussi savoir communiquer, travailler en équipe, connaître
les activités et les besoins des utilisateurs, comprendre l'environnement et le
fonctionnement de l'entreprise.
Il doit se tenir au courant de chaque évolution et actualiser en permanence des
connaissances techniques. La maîtrise de l'anglais est incontournable.
Un métier de passage
Les informaticiens changent souvent d'entreprise au début de leur carrière. La voie
la plus classique commence par une expérience chez un ou plusieurs constructeurs ou SSII,
suivie d'un poste chez un utilisateur. Les analystes-programmeurs peuvent évoluer vers
l'encadrement (chef de projet), vers l'expertise technique (architecte en système
d'information, ingénieur réseau...) ou vers le commercial. Cette évolution se fera
d'autant plus facilement que le niveau de formation initiale est élevé (bac+4/5).
Un niveau de formation initiale élevé.
Les analystes-programmeurs que l'on a cru un moment condamnés à disparaître ont
encore leur place sur le marché du travail. Mais l'informatique est un domaine qui fait
appel à de hautes qualifications et le niveau général de formation est donc élevé.
Côté salaire, il existe de réelles disparités selon la taille de l'entreprise, le
type d'employeur, l'étendue des responsabilités et l'expérience.