Un chercheur à vocation internationale
La principale activité de l'astronome est la recherche fondamentale. Compte tenu du
vaste champ dans lequel il intervient, il concentre son travail sur l'un des aspects
suivants :
- conception, élaboration ou amélioration d'instruments de mesure et d'observation
(télescope, spectroscope...) ;
- acquisition des observations et des mesures ;
- analyse des observations et des mesures effectuées par lui-même (ou par d'autres) ou
provenant de sondes spatiales ;
- exploitation des observations et mesures : interprétation, modélisation, élaboration
d'hypothèses et de protocoles expérimentaux.
En astronomie, les missions ont souvent un caractère national ou international. Elles
impliquent une forte coopération et de nombreux contacts et échanges pour répartir les
tâches de surveillance, de collecte et de conservation des données et interpréter les
phénomènes étudiés. Astronomes et astrophysiciens sont astreints à de nombreux
déplacements sur les lieux d'observations, dans les villes où se déroulent les
échanges d'idées. Souvent chargés de diffuser la culture scientifique et technique, ils
sont amenés à rédiger de nombreux rapports et des publications scientifiques. Ils
argumentent ainsi leurs hypothèses ou leurs conclusions pour faire connaître et diffuser
l'état des connaissances en astronomie. Ils peuvent parfois enseigner, soit à
l'université, soit dans une grande école.
Des conditions de travail très variables
Des structures internationales complexes
La recherche théorique et l'analyse des données s'effectuent généralement dans un
bureau, aux heures habituelles de travail. Cependant, l'utilisation de gros ordinateurs
peut engendrer quelques contraintes. Ces machines ne sont pas toujours disponibles dans la
journée, aussi le chercheur doit-il les utiliser tard dans la nuit.
Les missions de collecte des données d'observation, lors de missions et de campagnes
dans des sites spécialement équipés en moyens lourds, servent à étudier des
phénomènes qui peuvent s'étendre sur un laps de temps important. Parfois, au contraire,
le travail s'effectue en situation d'alerte. Dans le premier cas, un déracinement
familial durable est possible.
Les astronomes sont appelés à travailler dans des conditions climatiques pénibles :
froid ou chaleur extrêmes. Leurs horaires sont liés à la nature de ce qu'ils étudient
: diurnes pour le soleil, nocturnes pour les autres astres.
Le travail peut s'effectuer parfois seul ou, très fréquemment, au sein d'une équipe.
L'astronome manipule de gros instruments. Il est souvent intégré dans des structures
internationales : observatoires, agences spatiales et universités. Il travaille sur une
échelle de temps qui demande la coopération de tous.
Les recherches des astronomes s'inscrivent dans des programmes émaillés de dates
butoirs. Ils ont à rendre compte de leur avancée et des dépenses engagées auprès des
différents partenaires. D'où, pour eux, un travail de gestion, de rédaction, et des
réunions fréquentes.
Des qualités de chercheurs
Ce métier exige les qualités qui caractérisent les chercheurs : niveau de formation
d'au moins bac+5. Citons également :
- passion et créativité ;
- aptitude au travail en équipe, avec des chercheurs appartenant à des organismes
différents et/ou des disciplines différentes, ou venant d'autres pays ;
- aptitude aux échanges, bonne maîtrise de l'anglais courant, écrit et parlé notamment
;
- curiosité intellectuelle sans cesse en éveil.
Evolution vers des métiers proches
Les perspectives de promotion sont réduites. Les astronomes adjoints peuvent devenir
astronomes, les chargés de recherche peuvent être promus directeurs de recherche, les
maîtres de conférence ont la possibilité d'accéder au grade de professeur.
Il arrive aussi qu'un nombre non négligeable d'astronomes partent dans le secteur
privé, dans une des disciplines correspondant à leur formation : informatique,
électronique, télédétection...