Bien maîtriser l'ensemble des opérations
Préparer
Avant la mise en marche du système de production, le conducteur s'informe des
consignes indiquées dans le cahier des charges : cadences, quantités à produire, normes
de qualité... Il vérifie ou adapte le programme informatique qui va surveiller et
envoyer des ordres de commande à la partie opérative. Il effectue les réglages
nécessaires, fixe les pièces ou les outils et approvisionne la machine en matières
premières.
Surveiller
Une fois la ligne lancée, le conducteur veille à son bon fonctionnement : tous les
paramètres (cadence, température, pression...) affichés avant la mise en marche doivent
rester stables.
Lorsque les opérations de fabrication sont entièrement automatisées, la surveillance
sur console informatique devient alors prépondérante. Un synoptique représente le
schéma de l'installation. Il permet au conducteur de suivre en temps réel le
déroulement des opérations et de prendre toutes les décisions qui s'imposent.
De manière générale, plutôt que de corriger les écarts constatés, il doit surtout
anticiper les problèmes, pressentir les microdérèglements de la machine, et effectuer
les corrections avant qu'une dérive trop importante n'apparaisse.
Sur certaines lignes, des postes manuels (assemblage...) alternent avec des postes
automatisés. Le conducteur peut jouer alors un rôle de coordination et d'assistance
technique auprès des opérateurs sur machine.
Le contrôle des produits en cours et en fin de fabrication, fait également partie de
son travail. Il vérifie leur qualité par un contrôle visuel ou à l'aide d'un appareil
de mesure.
Entretenir
L'entretien préventif de la ligne de fabrication inclut le nettoyage et la
vérification des différents éléments de l'ensemble automatisé, lorsque la ligne est
à l'arrêt. Dans des secteurs comme l'agroalimentaire ou les industries pharmaceutiques,
le conducteur veille au respect des règles d'hygiène.
Si une anomalie survient en cours de fabrication, le conducteur y remédie en
intervenant directement sur les équipements. S'il n'y parvient pas, il alerte le service
de maintenance.
Adapter et coordonner
Hormis ces trois grandes activités, le conducteur d'installations peut être amené à
modifier le processus de fabrication pour réaliser d'autres produits ou une variante du
même produit. Il entre alors un nouveau programme dans le calculateur et change les
outillages.
Il rend compte des résultats obtenus et des faits techniques observés en cours de
production. Responsable du travail effectué sur sa ligne, il répartit et coordonne
l'activité des opérateurs chargés de l'aider. Dans certaines entreprises, les
opérateurs sont responsables de la ligne à tour de rôle.
Fabrication en continu
Le métier de conducteur s'exerce surtout dans les entreprises qui ont fortement
automatisé leur production : chimie, métallurgie, automobile, agroalimentaire,
construction d'équipements mécaniques, construction de matériels électriques... Les
opérations se déroulent en continu ou semi-continu.
Le bruit est souvent la principale nuisance liée aux installations automatisées. Mais
généralement, la production s'effectue dans une atmosphère de calme et de régularité,
et donne l'impression que la machine tourne toute seule.
Le conducteur est souvent assisté par quelques opérateurs chargés d'effectuer les
tâches non automatisées (contrôle et manutention, par exemple).
Dans les ateliers de grandes dimensions, développés sur plusieurs niveaux (industrie
chimique, agroalimentaire, métallurgie et mécanique), le conducteur peut avoir à se
déplacer, monter et descendre sur des échelles et des passerelles élevées. Des règles
de sécurité très strictes doivent être respectées : interdiction de fumer, port de
casque, lunettes, gants...
Polyvalence et sens des responsabilités
Le conducteur connaît bien toutes les composantes de son installation : matières
premières utilisées, opérations de production, techniques mises en oeuvre
(automatismes, électrotechnique, hydraulique, mécanique...), produits réalisés. Il
maîtrise l'utilisation des outils informatiques qui lui sont nécessaires (poste de
supervision, automate programmable...). Polyvalent, il a donc de larges compétences
professionnelles.
Ses qualités personnelles sont également très appréciées : esprit logique,
capacité d'observation et d'initiative, aptitude à appréhender rapidement une situation
et sens des responsabilités. La capacité à travailler en équipe est indispensable sur
un process qui comporte fréquemment une suite de postes contrôlés par des opérateurs.
L'entreprise attend du conducteur qu'il se sente le patron de sa ligne.
Avec un bon niveau de base
Avec quelques années d'expérience, le conducteur d'installation peut devenir chef de
poste. Avec une formation complémentaire, il lui est possible d'entrer dans un service de
maintenance. Ses possibilités d'évolution dépendent essentiellement de son niveau
général de base, de ses qualités personnelles et de l'expérience professionnelle
acquise.
Débouchés dans la plupart des secteurs industriels
Les entreprises qui s'automatisent forment leur personnel ouvrier à la conduite des
nouvelles machines. Elles recrutent également des personnels extérieurs capables de
s'adapter facilement. Les besoins des entreprises pour cette profession progressent
rapidement.