Ceux en situation de handicap auditif (3’961 enfants soit 5,3% de l’effectif total). Ces enfants en situation de handicap auditif sont pratiquement deux fois plus nombreux au sein de la population des enfants en âge d’être scolarisés (9,3%) que ceux qui sont en situation de handicap visuel (5,1%). Cela traduit les très grandes difficultés qui existent encore au Maroc pour scolariser les enfants avec un handicap auditif, sans doute par manque d’enseignants maîtrisant la langue des signes et en raison du coût de l’appareillage encore trop élevé.
On observe, par ailleurs, des contrastes importants selon le type de handicap. Pour les situations de handicap multiple, psychique / mental et auditif, le handicap apparaît comme la raison de non scolarisation à plus de 90%. «Les formations coûtent cher, mais nous sommes obligés d'initier les éducateurs. Il existe deux méthodes d'apprentissage. C'est ce que nous appelons l'approche bilingue. La première est «l'oralisme ». En fait, il s'agit de travailler les restes auditifs chez les enfants afin de faciliter leur intégration au niveau des écoles classiques. La seconde approche est celle du langage des signes. Et là les pouvoirs publics ne font rien», a dit Dr Slimani.
Les situations de handicap auditif sont en revanche plus fréquentes au sein de la population des enfants en situation de handicap en âge d’être scolarisés (9,3% contre 4,14%).Pour les personnes en situation de handicap auditif, la faible offre d’enseignement spécialisé explique sans doute les très faibles taux de scolarisation. Par ailleurs, ce type de handicap apparaît très fréquemment durant l’enfance et a donc un impact très négatif sur la scolarisation des enfants concernés.